Brit Milah

 

Origine

La circoncision est le premier commandement donné par D.ieu à Abraham, le premier juif, et constitue un acte au centre du judaïsme : « Et j’établirai une alliance entre Moi et toi, et ta descendance après toi selon leurs générations, comme une alliance éternelle, pour être pour toi un D.ieu comme pour ta descendance après toi » (Genèse 17,7) en marquant le corps physique avec le signe de l’alliance, Abraham révèle le lien intrinsèque de chaque juif avec le créateur.

Organisation

Vous souhaitez célébrer une Brit Milah ? Vous avez les possibilités suivantes :

  • Célébrer ce moment à la Synagogue en choisissant une chaise de Sandak parmi celles disponibles. Puis vous pourrez poursuivre avec vos invités par un buffet en réservant une salle. Consulter nos Salles disponibles.
  • Célébrer ce moment à l'extérieur de la Synagogue : à votre domicile ou dans une salle extérieure de votre choix. Vous pourrez dans ce cas emprunter une chaise de Sandak parmi celles disponibles (une caution vous sera alors demandée).

Pour plus de détails, merci de contacter le Bureau du Secrétariat de la Synagogue.

Merci de bien vouloir indiquer le numéro de chaise que vous souhaitez réserver (cf. tableau des images ci-dessous).

Les chaises de Sandak ont été offertes par les familles de fidèles de notre communauté, en souvenir de leurs chers disparus, ou ont été rapatriées d’Afrique du nord avec l’exode des juifs d’Algérie. Elles furent restaurées grâce à nos mécènes et constituent dès lors un patrimoine historique de premier plan qui ajoutera une touche d’émotion particulière à votre cérémonie.

 

Photos des chaises

Chaise 1

Chaise 2

Chaise 3

Chaise 4

Chaise 5

Chaise 6

Chaise 7

Histoire & Architecture

 

Histoire

L’Histoire de la Synagogue des Tournelles épouse celle des juifs de France : sa construction est décidée sous Napoléon III et sera achevée peu après la fin de son règne.

La Synagogue des Tournelles symbolise à l’instar de celle  de  la rue de la Victoire, l’intégration des juifs de France dans la Société et l’Economie en pleine expansion du second Empire (Banque, Industrie, Presse…), après que Napoléon 1er ait lui-même introduit la première pierre de cette intégration avec la création du Consistoire.

La  Synagogue des Tournelles est édifiée à la place d’une ancienne synagogue détruite par un incendie, ce qui va laisser la possibilité aux architectes d’imaginer un bâtiment pleinement intégré au Paris Haussmannien alors en train d’émerger. Toutefois, l’intégration a ses limites car l’impératrice a refusé que l’entrée principale de la Synagogue des Tournelles se situe sur une place royale (Place des Vosges). La construction du bâtiment est donc inversée en plaçant la façade principale sur la petite rue des Tournelles et réservant dans un premier temps l’hôtel particulier du 14 Place des Vosges aux locaux administratifs et au logement du Grand Rabbin de France avant que ce dernier devienne, à son tour, une seconde synagogue dite « Temple des Vosges » au milieu des années 1960. Pour la curiosité historique, il convient de rappeler que l’hôtel particulier qui prolonge la Synagogue des Tournelles sur la place des Vosges correspond à l’ancienne mairie de quartier du IVème arrondissement, avant son déplacement place Baudoyer. Ce bâtiment conserve, en toiture, un beffroi et son monumental escalier intérieur qui rappellent sa première destination. Les décors d’origine sont conservés au musée Carnavalet de la ville de Paris.

C'est ainsi que le 15 septembre 1876, la Synagogue des Tournelles est consacrée au culte de rite achkénaze.

Avec la défaite de Sedan et la perte par la France des départements d’Alsace et de Lorraine, la Synagogue des Tournelles devient le lieu d’accueil et de culte des juifs alsaciens rejoints bientôt par de nombreux juifs d’Europe de l’Est fuyant les pogroms dans leur pays d’origine (Pologne, Russie Tsariste, …).

La Synagogue des Tournelles restera ouverte, sans discontinuité, pendant toute l’occupation, sous la seconde guerre mondiale, mais fut victime d’un attentat dans la nuit du 2 au 3 octobre 1941, organisé par le mouvement social révolutionnaire (MSR), parti d’extrême droite fondé par Eugène Deloncle.

La Synagogue des Tournelles traverse difficilement cette période mouvementée de son histoire, puisque sa fréquentation baisse au lendemain de la seconde guerre mondiale : ses fidèles et leur Rabbin ayant été décimés par l’Holocauste.

Diriger une communauté composée de personnes blessées par l’histoire (victimes de la shoah d’un côté, déracinés ayant laissé derrière eux maisons, synagogues et morts de l’autre) est un exercice difficile mais réussi avec brio par l’éminent Rabbin Fingerhut. Né en 1908, ce Rabbin est originaire d’Europe de l’Est avant de devenir Rabbin en Algérie et d’y épouser sa femme. Cette double attache fut un atout qui lui permit de gérer cette période de transition difficile et de tisser des passerelles entre les rites, avant de décéder brutalement en 1962.

Après la guerre, le minyan (quorum de 10 personnes) étant difficilement réuni, la fréquentation va progressivement évoluer avec l’arrivée d’une nouvelle et nombreuse communauté qui, à l’instar des juifs alsaciens, va quitter sa terre d’origine avec les événements puis l’indépendance de l’Algérie.  

De 1948 à 1960, le dernier Rabbin achkénaze sera le Docteur Israël Feuerwerker qui deviendra par la suite Grand Rabbin de Montréal.

En 1958, à l’initiative d’Edmond Cohen-Tenoudji (zal, président d'honneur de la Synagogue) et du Baron de Rothschild, la Synagogue des Tournelles est affectée au rite séfarade "constantinois". Ainsi, les juifs d’Algérie vont progressivement prendre l’habitude d’y prier et à Kippour 1962 la Synagogue est à nouveau pleine.

Dès lors, une nouvelle communauté des "Tournelles" est née avec l’implication et l’aide bénévole des membres fondateurs de la commission administrative (cf. rubrique Commission Administrative) tandis que le bâtiment de la place des Vosges est aménagé en synagogue pour le rite achkénaze. Cette dernière est d’abord dirigée par le Rabbin Liché (dit Rabbin des déportés) avant que ce mandat ne soit assuré par l’actuel Grand Rabbin Kaufmann. 

Côté rue des Tournelles, les Rabbins suivants s'y sont succédé : Meyer Abraham Halevi (de 1963 à 1972, zal), Simon Morali (zal), Salomon Attiach (zal), Roger Touitou (de 1984 à 2004). Depuis 2005 le Rabbin Yves-Henri Marciano officie.
Les présidents ayant œuvré pour la communauté sont par ordre chronologique  : Gaston Cohen-Tenoudji (zal, frère d'Edmond, de 1958 à 1966), Robert Cohen-Tenoudji (zal, frère d'Edmond, de 1966 à 1994). Dès 1993 et jusqu'à maintenant c'est le professeur Marc Zerbib qui est président de la Synagogue des Tournelles.

Découvrez le livre de la Synagogue des Tournelles que vous pouvez acquérir via CE LIEN.

 

Architecture

En 1872, Marcellin-Emmanuel Varcollier, élève de Baltard, architecte par ailleurs de la mairie du 18ème, fut désigné pour la construction de la synagogue. Sa construction a été achevée en 1876.

De style romano-byzantin, la Synagogue des Tournelles offre un exemple intéressant de l'emploi du métal dans la construction, grâce au travail réalisé par les forges et ateliers de Normandie qui, à cette époque, bénéficient du concours de l'ingénieur Gustave Eiffel.

De la façade de la rue des Tournelles, ornée d'un vitrail en rosace, se détachent des sculptures représentant les rouleaux de la Loi avec un texte en hébreu.

Au centre, deux écussons de la ville de Paris attestent du titre de propriété de la synagogue qui fait partie du domaine public municipal, en raison de la contribution financière apportée par la ville au moment de la construction.

À l'intérieur, le péristyle ouvre sur une nef de 21 mètres de largeur terminée par une nef semi-circulaire où se trouve l'Arche sainte, protégée par une imposante double porte en fer forgé, qui abrite de nombreux Sefarim Torah (Livres de la Loi) disposés côte à côte en demi-cercle.     

La Synagogue des Tournelles comporte deux étages. Par son volume, cette Synagogue est la deuxième plus grande de Paris, après celle de la rue de la Victoire.

La synagogue est classée monument historique depuis le 29 décembre 1987.

 

Ci-dessous la vue sur l'orgue de la Synagogue.

L’arche de voûte au-dessus de l’orgue épouse le biais de la rue et servit en termes architectural de test pour l’architecture des voûtes de la base de la tour Eiffel.

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Archives

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A gauche un mariage, à droite un autre mariage avec les rabbins Morali et Attiach.

 

Certaines photos sont extraites du livre de Paul Attali "Les Tournelles une grande synagogue parisienne".

 

Accueil



Le mot du Président

 

  Professeur Marc ZERBIB

 

 La Synagogue des Tournelles,
 Au cœur du quartier du Marais et tout près de la Place des Vosges, se trouve la Synagogue des Tournelles (membre de l’ACIP) qui a   été inaugurée en 1876, construite par Marcellin-Emmanuel Varcollier, un élève de Baltard.
 Elle est classée par les Bâtiments de France, monument historique.
 La carcasse métallique de l’édifice a été réalisée par les Forges et Ateliers de Normandie, avec le concours de Gustave Eiffel.
 La Synagogue des Tournelles est la propriété de la ville de Paris. Sur la façade, on trouve les Tables de la Loi ainsi que les Ecussons   de la Ville de Paris.
 Cette Synagogue ouvre sur un péristyle qui donne accès à une nef de 21 mètres au bout de laquelle se trouve l’Arche Sainte.
 Elle dispose de 600 places assises au rez-de-chaussée, 464 places assisses au 1er étage et 280 places assises au 2ème étage. Elle   est surplombée par un orgue majestueux.
 Les premiers fidèles de cette Synagogue des Tournelles étaient originaires d’Alsace et de Lorraine. Ils furent suivis des Emigrés de Pologne, de la   Russie Tsariste et d’Europe de l’Est. Initialement de rite Achkénaze, elle changea à partir de 1958 pour devenir Sépharade à   dominante Constantinoise, région située à l’Est de l’Algérie.
 De nombreux rabbins s’y sont succédé : Michel Mayer, Raphaël Levy, Nathan Levy (mort en déportation), Henri Champagne, David  Feuerwerker, Yéhouda Halevy, Simon Morali, Salomon Attiach, Roger Touitou et depuis 2005 le Rabbin Yves-Henri Aaron Marciano...
 

Les Chantres actuels sont Messieurs : Mimoun Amar (délégué Rabbinique), Dan Arbib 1er 'Hazan, Laurent Elguir 'Hazan et David Herzog élève 'Hazan.
La Synagogue des Tournelles a un mode de fonctionnement permanent. Tous les matins, après-midis et soirs, les offices y sont assurés, Chabbat et jours de Fêtes compris. Un grand nombre de Fidèles fréquentent assidument notre Synagogue, particulièrement attachés à la liturgie et à la musique spécifique des chants traditionnels.
L’architecture imposante et la majestueuse allée centrale de la Synagogue favorisent les cérémonies de mariage, près de 150 mariages sont pratiqués chaque année dans notre belle synagogue.
Les enfants et les familles s’y plaisent également pour venir célébrer les évènements de la vie religieuse (Brit Milha, Bar et Bat Mitzva). Les familles endeuillées y trouvent la consolation et le réconfort à la lecture des psaumes.
La Synagogue des Tournelles dispose d’un bâtiment annexe avec les salles de classe pour le Talmud Thora et deux salles de réception contenant de nombreuses places.
Enfin, outre la pratique religieuse, plusieurs activités sont régulièrement proposées aux fidèles : cours du Rabbin Marciano, repas chabatiques, conférences, concerts liturgiques, …
Le Journal des Tournelles, revue culturelle et d’informations sur les activités de notre Synagogue, permet de rendre compte et de diffuser les activités de la Communauté des Tournelles. Le site internet est également accessible et permet d’être informé en permanence de tous les évènements.
Vous serez, Toutes et Tous, toujours les bienvenu(e)s dans notre belle et accueillante Synagogue,
Beroukhim Habaïm 

Professeur Marc Zerbib
Président de la Synagogue des Tournelles